La prestation de compensation du handicap (PCH) est une aide financière destinée à compenser les dépenses liées à la perte d’autonomie des personnes handicapées. Les conditions pour obtenir cette aide sont d’ordre médicales et administratives.
Conditions médicales
L’ouverture du droit à la prestation de compensation est examinée en fonction des difficultés présentées par la personne pour accomplir les activités essentielles suivantes.
Domaine | Activités |
Mobilité |
|
Entretien personnel |
|
Communication |
|
Tâches et exigences générales, relations avec autrui |
|
Pour bénéficier de la prestation de compensation, il faut présenter :
- soit une difficulté absolue pour la réalisation d’une des activités listées ci-dessous,
- soit une difficulté grave pour la réalisation d’au moins deux de ces activités.
La difficulté est qualifié de :
- Difficulté absolue lorsque l’activité ne peut pas du tout être réalisée par la personne elle-même.
- Difficulté grave lorsque l’activité est réalisée difficilement et de façon altérée par rapport à l’activité habituellement réalisée.
Conditions administratives
Conditions d’âges
Pour les adultes :
Il faut être âgé de moins de 60 ans. Il est néanmoins possible de demander la prestation de compensation après 60 ans, et jusqu’à 75 ans.
- Si la personne exerce une activité professionnelle,
- ou si la personne remplissait avant ses 60 ans les conditions exigées pour bénéficier de la PCH.
En outre, si la personne a 60 ans et qu’elle bénéficie de la PCH, elle peut continuer à la percevoir tant qu’elle n’opte pas pour l’allocation personnalisée d’autonomie (AEEH)?
Pour les enfants et les adolescents :
L’enfant et l’adolescent handicapés peuvent bénéficier de la PCH s’ils ont droit à l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH).
Attribution de la prestation de compensation du handicap
La PCH est accordée par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH).
En cas de refus, la décision de la CDAPH est contestable :
- Dans le cadre d’un recours administratif préalable obligatoire (RAPO).
- En cas de rejet du RAPO, devant le Tribunal Judiciaire Pôle social (qui remplace l’ancien Tribunal du Contentieux de l’Incapacité et l’ancien Tribunal de Grande Instance ), dans un délai de 2 mois à compter de la notification de la décision.
- En cas de rejet par le Tribunal Judiciaire Pôle social, devant la Cour d’Appel compétente.
Une conciliation peut néanmoins être demandée avant tout recours contentieux.
Le cabinet Roussineau, avocats en droit du handicap, rédige pour vous le recours administratif préalable obligatoire (RAPO) et vous accompagne devant le Tribunal Judiciaire Pôle social et le cas échéant devant la Cour d’Appel, afin de présenter au mieux votre dossier pour obtenir la prestation sollicitée.